
Terra Ignota, la fin - Ada Palmer
Quand L’alphabet des créateurs est sorti, en février de cette année, je me suis méfié. Comment !? Le Bélial, éditeur français du livre, avait le culot de couper à travers Perhaps the stars, l’ultime tome de Terra Ignota, immense saga d’Ada Palmer dont j’attendais la fin avec impatience ? Scandale. J’ai ainsi préféré attendre octobre et la sortie de Peut-être les étoiles, qui conclut la saga en français, pour d’enchaîner goulument les deux tomes d’une traite. Au moment de m’y mettre, deux constats se sont imposés à moi. Le premier : vu le poids des deux livres cumulés, couper au milieu du livre original n’était probablement pas une si mauvaise idée. Je peux même dire a posteriori que l’endroit même de la coupure est plutôt bien vu et semble presque relever de l’évidence. Le second : je suis très content, mais aussi déstabilisé. Même si le tome précédent ne laissait que peu de doute sur la situation à venir, l’entame de cette conclusion nous laisse un peu perdu.e.s. Il faut dire que dès le début de la saga, en partant d’une technologie si bêtement science-fictionnesque qu’elle en paraît presque déplacée ici (la voiture volante), Ada Palmer nous avait présenté un système mondial passionnant et en apparence parfait, quasiment utopique, pour progressivement nous en dévoiler les failles par la voix d’un narrateur au demeurant assez peu fiable. L’alphabet des créateurs et Peut-être les étoiles s’attachent à nous montrer ce qu’il advient quand ce système craque pour de bon. Quant au narrateur… ...