La vie même - couverture

J’ai célébré la première vague de chaleur de cet été cette fin de printemps par un polar mexicain, La vie même, signé Paco Ignacio Taibo II. Un roman sympathique dans lequel un chef de la police auteur de romans policiers s’emploie au moins autant à résoudre le meurtre d’une Américaine, qu’à garder vivante la flamme de la gauche à Santa Ana, “ville rouge”. Avec l’aide de ses adjoints et de divers responsables aux méthodes parfois originales, il fait face comme il peut aux assauts du parti gouvernemental, le PRI (qui, comme je l’ai appris pour l’occasion, était hégémonique au Mexique dans les années 80). Comme l’écrit lui-même le protagoniste dans ses notes : “Il s’agit d’un roman avec de foutus crimes, mais l’important ce ne sont pas les crimes, c’est (comme dans tout roman policier mexicain) le contexte.”

Pour le reste, après avoir sélectionné avec attention mes lectures au cours de l’année passée, je me suis ce mois-ci davantage laissé porter au gré des passages en bouquinerie d’occasion. Cela donne des découvertes intéressantes (comme le petit recueil de nouvelles Royaumes, de Thomas Gunzig, aussi drôle que déprimant - mais je n’en attendais rien de moins de sa part) et parfois des livres que j’ai appréciés sans avoir rien de spécial à en dire, juste un moment de découverte. C’est notamment le cas de De l’autre côté de la peau, un court roman d’Aliona Gloukhova, acheté sur un coup de tête sous prétexte que Saint-Pétersbourg était mentionné sur la quatrième de couverture. Quant à Ciel de cendres, de Maud Tabachnik, dont la catastrophe de Tchernobyl sert de toile de fond, je n’arrive tout simplement pas à en écrire quoi que ce soit. Plus tard, peut-être.