Couverture de La Cité des Miracles.

Après avoir introduit son univers et ses principaux personnages dans La Cité des Marches et les avoir fait évoluer dans La Cité des Lames, Robert Jackson Bennett clôture ici la trilogie des Cités Divines. Le premier tome avait pour protagoniste l’espionne Shara, le deuxième la militaire Mulagesh ; La Cité des Miracles met cette fois l’homme de main Sigrud aux commandes, le très efficace assistant de Shara qui méritait bien de jouer les premiers rôles.

Le temps a passé et le monde a bien changé, entrant à grands pas dans une modernité qui s’amorçait dans les tomes précédents : voitures cahotantes, immeubles tout de verre et téléphones font désormais partie du quotidien aux côtés des quelques miracles restants des anciennes Divinités. L’histoire commence alors qu’un tueur s’apprête à accomplir la mission que lui a confiée un mystérieux et inquiétant commanditaire. Ce sont les conséquences de cette mission qui vont sortir Sigrud d’un exil imposé depuis les événements de La Cité des Lames. Toujours très (trop ?) en forme, quoique rongé par les douloureuses pertes qui émaillent sa vie, notre machine à tuer au grand coeur va devoir faire face à une menace qui, évidemment, n’est pas sans lien avec les Divinités pas-si-disparues-que-ça.

Il s’agit toujours d’un récit d’espionnage mâtiné de fantasy dans lequel la subtilité n’est pas toujours de mise, ce qui ne l’empêche pas d’être très divertissant. C’est rythmé, les personnages sont cools et les enjeux clairs. Côté regrets, j’ai trouvé que ce troisième tome s’intéressait malheureusement moins aux questions politiques (notamment la thématique coloniale, omniprésente dans La Cité des Marches) qu’à la bagarre. On peut aussi déplorer que l’antagoniste principal soit finalement peu surprenant. C’est toutefois une fin sympathique pour ce cycle, qui vaut surtout pour l’évolution de son protagoniste.

Titre original : City of Miracles / Sortie originale (anglais) : 2017 / Version française : 2025 (traduction : Laurent Philibert-Caillat)