Le sang de la cité - couverture

La saga de La tour de garde est un projet ambitieux : non pas une simple, mais une double trilogie de fantasy, chacune centrée sur une ville. Le premier tome de Capitale du Sud, Le sang de la Cité, est sorti en avril 2021 et nous le devons à Guillaume Chamanadjian, dont c’est même le premier roman. Capitale du Nord, à lire en parallèle, est écrite par Claire Duvivier (autrice du magnifique Un long voyage) et son premier épisode est sorti en octobre dernier.

Respectant sans raison particulière l’ordre chronologique des sorties, j’ai donc commencé par le Sud. Dans un univers ressemblant l’époque moderne, il est ici question de Gemina, vaste cité vivante et complexe, divisée en une multitude de Maisons, pleine de conflits politiques et de mystères décidément bien mystérieux. Nous la découvrons par les yeux de Nox, protégé du puissant Duc Servaint, mais surtout simple commis d’épicerie qui distribue bouteilles de vin, dont la population raffole, et autres délicatesses aux quatre coins de la ville. Servaint a toutefois d’autres projets pour Nox et profite de la dernière incartade de son imprévisible sœur jumelle, Daphné, pour lui donner un rôle qui va sensiblement compliquer son quotidien.

A l’instar de sa collègue Claire Duvivier, Guillaume Chamanadjian sait nous embarquer dans son histoire avec simplicité. Pour ne rien gâcher, Nox y rencontre des personnages intéressants (tant masculins que féminins, notons-le au passage) et bien écrits, représentant tout un panel d’activités et néanmoins dotés de caractères affirmés. Malgré tout, même si c’est un lieu commun, la protagoniste ici est bien la Cité dans son ensemble. Attachée à ses traditions, passionnée de poésie et amatrice de bon vin, c’est avant tout son trouble destin qui nous intéresse ici. Je m’attends à ce que la lecture de Citadins de demain, premier tome de Capitale du Nord, ne la rende que plus intéressante encore.

Sortie originale (français) : 2021