Couverture de De l'espace et du temps. Une paire de lunettes de soleil en formes d'étoiles rouges, comme posée sur le sol martien

Isolé dans une station de recherche sur Mars, John Renfrew constate que la Terre ne répond plus et qu’il est probablement le dernier de son espèce. Pour ne pas devenir fou, il discute avec l’hologramme du système de divertissement de la station (qui a pris la forme d’un pianiste excentrique) et décide d’apprendre tout ce qu’il peut sur la cosmologie, la physique et l’univers. Un pitch ma foi réjouissant pour ce roman court de la collection Une Heure-Lumière, sachant que le Britannique Alastair Reynolds est un de ces auteurs capables de susciter l’émerveillement en quelques phrases. En partant de prémisses pourtant déjà vues (le coup du colon abandonné sur sa planète, on connaît), De l’espace et du temps a réussi à me surprendre par sa légèreté de ton et par son ambition de nous envoyer très loin des basses considérations martiennes.

Titre original : Understanding Space and Time / Sortie originale (anglais) : 2005 / Version française : 2024 (traduction : Laurent Queyssi)

Couverture de Les Orageuses.

On pourrait résumer Les orageuses ainsi : des hommes qui ont commis des viols sont retrouvés par un groupe de femmes et payent les conséquences de leurs actes. Fatiguées de subir en silence et abandonnées par la justice, elles ont en effet décidé de se réparer collectivement en organisant des espèces d’expéditions moins punitives que réparatrices. Marcia Burnier, l’autrice, alterne les points de vue de ces femmes aux prises avec leurs doutes, leurs blessures et leurs bonheurs passagers. C’est un livre qui rappelle en partie Dirty Weekend d’Helen Zahavi (en moins froidement violent), dans la mesure où les personnages l’ont lu et s’en inspirent à leur façon en y intégrant des doses cruciales de solidarité, de sororité et d’action collective. C’est un roman qui vaut largement le court détour (il fait moins de 150 pages).

Sortie : 2020