Numérique - couverture

Numérique - Brevis est, par Marina et Sergueï Diatchenko, est le second tome du cycle des Métamorphoses, dont le premier opus n’est autre que le fameux Vita Nostra, qui m’a tellement plu en ce début d’année.

Il ne s’agit pas d’une suite : il n’est plus ici question d’institut étrange ni de professeurs sadiques. Pourtant, on retrouve des ingrédients qui nous sont familiers. Arsène, le protagoniste, un adolescent dont la vie tourne principalement autour des jeux-vidéo, voit son quotidien changé lorsqu’il rencontre un inconnu : Maxime. Ce dernier lui propose de participer à un concours consistant essentiellement à tester des jeux nouveaux : s’il l’emporte, il pourra travailler pour lui. Cette fois-ci, on ne force personne, Arsène n’a à perdre que ses rêves de gloire. Toutefois, si ce dernier est un champion de la manipulation en ligne, Maxime n’est évidemment pas en reste.

L’ensemble m’a moins scotché et globalement moins plu, mais la recette fonctionne toujours : il est difficile de décrocher de cette histoire, qui a réussi à me surprendre pile au moment où je sentais l’ennui pointer. Je suis donc un peu partagé. Est-il possible que Numérique (sorti en 2009 en russe), avec sa toile de fond “high tech”, accuse déjà un peu son âge ? Ou son protagoniste est-il tout simplement trop antipathique pour susciter une réelle compassion ? Ou alors c’était juste un peu idiot de ma part de sauter sur ce livre dès sa sortie, sachant inévitable la comparaison avec Vita Nostra ? Au fond, demeure surtout cette impression fugace d’arnaque potentielle : est-ce qu’on ne se foutrait pas un peu de ma gueule ici ? Vu que c’est précisément le sujet du roman, je laisse la question en suspens.