
Trois Lucioles, c’est un joli nom. Sorti il y a environ un an, ce roman est la suite du Sang de la Cité et fait partie de la double trilogie de La Tour de Garde. Pour rappel, nous y lisons parallèlement deux histoires, celle de la Capitale du Sud, écrite par Guillaume Chamanadjian, et celle de la Capitale du Nord écrite par Claire Duvivier. Le tout se déroule dans un univers de type fantasy tendance époque moderne. Cap au sud donc, pour y retrouver la cité de Gemina et notre protagoniste Nox, non pas exactement là où nous les avions laissés, mais plutôt quelques mois plus tard. S’agissant d’un tome charnière de la saga au même titre que Mort aux Geais ! de Claire Duvivier, je ne m’appesantirai pas sur son intrigue. Je peux par contre dire que ce roman est à l’image de la saga : ambitieux mais pas boursouflé, simple mais certainement pas simpliste. Il se lit comme une évidence et je n’ai que du bien à dire de son intrigue générale, de ses personnages et de son univers quasiment “graphique” qu’on n’a aucun mal à visualiser (un effet grandement aidé par les superbes couvertures).
La ville de Gemina est évidemment toujours aussi centrale et son gigantisme suggéré dans Le sang de la Cité m’est apparu ici beaucoup plus net. Sacré bestiau que cette entité composée de plusieurs duchés, protégée par une vaste muraille entourée d’une vaste zone agricole elle-même encore protégée d’une autre muraille. Bref, une ville prospère, contente de l’être et surprotégée. Si les conflits entre ducs menacent cette prospérité, l’auteur attire également notre attention sur l’arrivée de demandeurs d’asile, déplacés d’une guerre lointaine. Gemina est si grande, si riche, elle aura bien un peu de place pour les accueillir, non ?
Sortie (français) : 2022