
En panne d’écriture depuis plusieurs mois, j’ai également frisé le crash niveau lecture cet été. Pour relancer la machine, j’ai joué le tout pour le tout en sélectionnant Une désolation nommée paix, la suite de la série de space opera Teixcalaan, dont j’avais beaucoup aimé le premier tome en début d’année. Ce roman fait donc suite à Un souvenir nommé empire et nous y retrouvons ses protagonistes, à commencer par l’attachant duo composé de Mahit Dzmare, ambassadrice d’une obscure station spatiale, et de Trois Posidonie, fonctionnaire impériale aussi douée qu’ambitieuse. Là où le premier tome se déroulait au cœur même de l’empire, cette suite nous expédie à ses confins et aborde un sujet que j’affectionne beaucoup : le premier contact. Teixcalaan est en effet attaquée par une espèce alien puissante et inconnue. L’action se déroule ainsi en grande partie (mais pas uniquement) au sein de la puissante flotte teixcalaanlie. A sa tête, Neuf Hibiscus, chargée de mener cette guerre, est bientôt rejointe par Mahit Dzmare et Trois Posidonie, dans des circonstances qu’on pourrait presque qualifier de rocambolesques (mais je n’en dirai pas plus). S’il est bien question d’une guerre, avec son lot de drames, l’intrigue se concentre surtout sur la communication, la linguistique, la diplomatie ou encore l’éthique, non sans négliger les étonnantes technologies et les impitoyables luttes de pouvoir déjà de mises dans Un souvenir nommé empire. Le cocktail fonctionne et les pages se tournent au rythme des allers-retours que l’autrice, Arkady Martine, nous fait faire entre la lointaine capitale et la flotte de guerre impériale. Pour faire bref, j’ai pris un grand plaisir à lire ce livre, peut-être encore davantage que celui qui le précède.
Sortie originale (anglais) : 2021 / Version française : 2021 (traduction : Gilles Goullet)