Vorrh 1 - couverture

Attiré par sa réputation de roman génial, j’ai choisi ce mois de novembre aussi chargé que nuageux pour m’attaquer à Vorrh, publié en 2012 en anglais, puis traduit en français en 2019. Ce n’était peut-être pas le meilleur moment de me confronter à un livre d’une telle densité, mais qu’importe. Ecrit par l’Anglais Brian Catling, également sculpteur et poète, il s’agit là d’un roman plutôt difficile d’accès, peuplé par une quantité de personnages complexes et, il faut bien le dire, rarement sympathiques. Certains revêtent un caractère mythologique (un cyclope), d’autres sont plutôt des personnalités historiques (un écrivain français, un photographe britannique), d’autres encore se contentent de suivre leur chemin obscur en se fichant bien de notre avis et de nos questions. Sans rentrer dans les détails de l’histoire (certains l’ont déjà très bien fait), la Vorrh, forêt qui donne son nom au livre, en est le centre de gravité, et son voisinage contre-nature avec une ville nommée Essenwald (coucou la colonisation) est un des moteurs d’une intrigue aux ramifications parfois très éloignées les unes des autres, mais qui finissent toujours par s’entrecroiser.

Après avoir eu beaucoup de mal à rentrer dans ce roman, au point de me demander ce que je faisais là au fond, je me suis finalement pris au jeu, comme hypnotisé par son atmosphère unique. Le livre refermé, je suis impressionné par la quantité d’histoires emmêlées et de situations étranges auxquelles il m’a été donné d’assister. Il faut cela dit être prêt à se laisser porter et à prendre quelques coups, certains passages pouvant se révéler assez durs à encaisser. Au final, j’en ressors avec l’impression d’avoir contemplé une œuvre qui m’échappe en partie, mais qui restera probablement longtemps dans un coin de ma tête.