Meilleures lectures de 2022

C’est l’heure du petit bilan de mes lectures favorites de cette année. Moins de livres lus que précédemment (même si quelques pavés viennent nuancer cette impression), mais quelques belles découvertes ou confirmations dans le lot. Si je ne devais en garder qu’un, ce serait L’hôtel de verre, par Emily St-John Mendel. Une lecture estivale, mais pas légère pour autant, entre le thriller et le policier, dotée d’un fond très politique (tendant vers la finance) auquel s’ajoute un mystère un peu chelou. J’ai découvert l’autrice pour l’occasion, et je suis très content de savoir que tous ses autres livres m’attendent. Un souvenir nommé empire et Une désolation nommée paix, par Arkady Martine. Ces deux livres forment la série Teixcalaan, du space opera efficace qui n’oublie pas de creuser ses sujets, ses personnages et les relations entre ces derniers. Le résultat est carrément prenant. ...

30.12.2022

Une désolation nommée paix - Arkady Martine

En panne d’écriture depuis plusieurs mois, j’ai également frisé le crash niveau lecture cet été. Pour relancer la machine, j’ai joué le tout pour le tout en sélectionnant Une désolation nommée paix, la suite de la série de space opera Teixcalaan, dont j’avais beaucoup aimé le premier tome en début d’année. Ce roman fait donc suite à Un souvenir nommé empire et nous y retrouvons ses protagonistes, à commencer par l’attachant duo composé de Mahit Dzmare, ambassadrice d’une obscure station spatiale, et de Trois Posidonie, fonctionnaire impériale aussi douée qu’ambitieuse. Là où le premier tome se déroulait au cœur même de l’empire, cette suite nous expédie à ses confins et aborde un sujet que j’affectionne beaucoup : le premier contact. Teixcalaan est en effet attaquée par une espèce alien puissante et inconnue. L’action se déroule ainsi en grande partie (mais pas uniquement) au sein de la puissante flotte teixcalaanlie. A sa tête, Neuf Hibiscus, chargée de mener cette guerre, est bientôt rejointe par Mahit Dzmare et Trois Posidonie, dans des circonstances qu’on pourrait presque qualifier de rocambolesques (mais je n’en dirai pas plus). S’il est bien question d’une guerre, avec son lot de drames, l’intrigue se concentre surtout sur la communication, la linguistique, la diplomatie ou encore l’éthique, non sans négliger les étonnantes technologies et les impitoyables luttes de pouvoir déjà de mises dans Un souvenir nommé empire. Le cocktail fonctionne et les pages se tournent au rythme des allers-retours que l’autrice, Arkady Martine, nous fait faire entre la lointaine capitale et la flotte de guerre impériale. Pour faire bref, j’ai pris un grand plaisir à lire ce livre, peut-être encore davantage que celui qui le précède. ...

24.08.2022

Un souvenir nommé empire - Arkady Martine

Attention, prix Hugo. En 2020, l’autrice new-yorkaise Arkady Martine a remporté le prestigieux prix de science-fiction pour Un souvenir nommé empire, premier tome de la série Teixcalaan (succédant ainsi au Vers les étoiles de Mary Robinette Kowal). Ce beau bébé de 459 pages semble a priori aborder des sujets que les amateurs de space opera connaissent bien, à commencer par le mot “empire” écrit en très gros sur la couverture. Il s’agit du puissant empire Teixcalaan, auprès duquel la protagoniste Mahit Dzmare est nommée ambassadrice. Son prédécesseur donné pour mort, elle va devoir comprendre ce qui lui est arrivé, et pour cela de naviguer dans les arcanes d’un pouvoir très codifié, dont la vie culturelle et politique tourne autour… de la poésie. Amoureuse de cette civilisation depuis son enfance, tout semble pourtant fait pour lui rappeler qu’elle y est étrangère : elle bénéficie heureusement du soutien de son attachée culturelle Trois Posidonie (un personnage particulièrement réussi), avec laquelle elle noue rapidement un lien fort. ...

17.02.2022