L'épée de l'ancillaire - Ann Leckie

Second tome des Chroniques du Radch, L’épée de l’ancillaire est la suite quasi directe de La justice de l’ancillaire qui, deux ans après une lecture ardue mais étonnante, occupait toujours un coin de ma tête. On y retrouve les choix grammaticaux du premier tome (tout est genré au féminin), son empire immense aux coutumes martiales (le Radch) et l’existence des ancillaires, des humains dont l’esprit a été “supprimé” pour servir de marionnettes aux IA qui contrôlent les vaisseaux spatiaux. Quant au protagoniste, c’est toujours Breq, dernier ancillaire d’un vaisseau détruit, cette fois-ci bombardé capitaine de flotte et chargé d’assurer la sécurité d’un système où va se dérouler l’essentiel de l’action. Sur place, Breq et son équipage vont être confrontés à une situation sociale complexe et à la présence d’un autre vaisseau radchaaï dirigé par une capitaine quelque peu ambivalente. ...

26.10.2025

La Justice de l'ancillaire - Ann Leckie

Dans ma quête apparente de lire l’entièreté des prix Hugo (du meilleur roman) de la décennie 2010, voici le millésime 2014 : La Justice de l’ancillaire, premier tome de la trilogie des Chroniques du Radch, par Ann Leckie. A part le fait qu’on y retrouve quelques poncifs du space opera, comme un vaste empire galactique et des consciences artificielles, une de ses principales particularités est l’impossibilité d’y connaître avec certitude le genre des personnages (tout simplement car, dans cet univers, cela n’a généralement pas d’importance). Et ça, c’est très intéressant. Pourtant, au cours de ma lecture, j’ai beaucoup pesté sur des choix grammaticaux flous (que je mets sur le compte de la traduction, sans pouvoir en être sûr à 100%), créant un inconfort qui semblait pourtant évitable. Ce n’est bien sûr pas l’incertitude de genre qui m’a gêné, plutôt la façon dont elle est retranscrite. Face à des problématiques semblables, les décisions grammaticales prises par exemple dans Terra Ignota d’Ada Palmer ou After® d’Auriane Velten m’ont paru plus évidents. Les choix opérés ici me laissent donc perplexes, toutefois je salue la tentative de retranscrire la confusion ressentie par le, ou la, protagoniste, lorsqu’il s’agit de manier les pronoms. Si le résultat ne paraît pas optimal, l’impression créée semble, bizarrement, presque voulue. ...

02.04.2023