Le fini des mers - Gardner Dozois

Ma bibliothèque habituelle a le bon goût de proposer quelques novellas de la collection Une Heure-Lumière, spécialisée en science-fiction, fantasy et fantastique. J’en ai donc pioché quelques-unes, à commencer par Le fini des mers, un récit de Gardner Dozois initialement publié en 1973 et traduit vers le français en 2018. Sa couverture énigmatique n’est pas sans rappeler un certain film de Denis Villeneuve sorti en 2016 (Arrival, ou Premier Contact en français). Mais non, on oublie : ce film est adapté d’une nouvelle, par ailleurs géniale, de Ted Chiang parue en 1998 (L’histoire de ta vie, qu’on retrouve en français dans le recueil La Tour de Babylone : lisez-le), soit 25 ans après Le fini des mers. Seule la situation initiale les associe vraiment : d’immenses vaisseaux ovoïdes surgissant un beau matin et se contentant d’attendre. Ici, deux récits s’entrecroisent : la grande, à savoir la réaction du monde face à cette possible menace, et la petite, celle d’un enfant en grande difficulté scolaire, plus à l’aise avec les “Autres”, des êtres invisibles exceptés pour lui, qu’avec les adultes. Il est donc question de santé mentale, d’isolement et de difficultés de communication. Je sais : dit comme ça, ça ressemble quand même beaucoup à Arrival. En fait, malgré le concept et le propos alléchants, je dois malheureusement avouer être passé complètement passé à côté du propos. Frustré, j’ai creusé ailleurs pour y voir plus clair, et suis notamment tombé sur cette analyse enthousiaste. Il n’empêche, ennuyé par la narration et gêné par certains passages qui accusent leur âge, je suis passé sans regret à ma lecture suivante. ...

23.09.2021